Les erreurs courantes dans la police d’assurance habitation
Avant d’évoquer le détail des preuves à réunir pour appuyer votre signalement, il est utile de faire un tour d’horizon des erreurs les plus fréquemment rencontrées dans le cadre d’une assurance habitation. Certaines sont purement administratives, d’autres concernent des informations plus techniques, et d’autres encore touchent au descriptif général du logement ou de ses occupants.
L’erreur sur l’adresse du bien assuré
Il arrive qu’un numéro de rue ou un code postal soit mal indiqué, surtout si vous venez de déménager ou si la rue a été rebaptisée. Parfois, la confusion peut venir d’une mauvaise communication lors de la souscription, ou d’un emplacement difficile à localiser. Cette erreur, si elle n’est pas corrigée, peut conduire à des quiproquos intempestifs lorsque vous devez déclarer un sinistre, et peut ralentir l’intervention ou l’expertise. Dans certains cas, l’assureur peut estimer que le lieu de survenance du sinistre ne correspond pas à l’adresse mentionnée dans la police, ce qui complique le processus d’indemnisation. D’où la nécessité d’agir sans attendre.
L’erreur sur la surface habitable ou la description du logement
La surface habitable est un paramètre majeur pour le calcul de la prime d’assurance : un logement plus grand sera considéré comme plus exposé à certains risques, et donc potentiellement plus cher à couvrir. Ainsi, si la police mentionne une surface de 70 m² alors qu’en réalité votre appartement en fait 55, vous risquez de payer plus que nécessaire. À l’inverse, si la surface réelle est supérieure à celle indiquée, vous n’êtes pas suffisamment couvert, et cela peut conduire à des litiges de prise en charge si un sinistre survient. De la même manière, les caractéristiques internes (nombre de pièces, dépendances, rénovation, etc.) sont décisives dans l’évaluation du risque. Toute erreur doit être rectifiée au plus vite.
L’erreur sur l’identité de l’assuré ou des coassurés
Parfois, un prénom mal orthographié, un nom marital non mentionné ou l’absence de l’un des coassurés (dans le cas d’une colocation ou d’un couple) peut créer des confusions administratives. Lorsque des documents justificatifs vous sont demandés, il se peut qu’il y ait un décalage entre ce que vous fournissez (papiers d’identité) et ce qui est inscrit sur la police. Au-delà du simple inconfort, ces écarts peuvent également ralentir tous les échanges avec l’assureur, surtout en cas de déclaration de sinistre. Aussi, si vous constatez une coquille sur l’état civil, signalez-la rapidement pour mettre en conformité votre dossier.
L’erreur sur la nature des biens couverts
Autre point de vigilance : les biens mobiliers assurés ou leur valeur de remplacement. Il se peut que la police répertorie des meubles de grande valeur ou du matériel informatique onéreux que vous ne possédez plus, ou à l’inverse qu’elle omette de signaler certains objets coûteux qui devraient être couverts (comme des instruments de musique ou une collection d’œuvres d’art). Dans de tels cas, un ajustement est nécessaire pour éviter de payer trop cher (si vous assurez des biens qui ne vous appartiennent plus) ou, au contraire, pour éviter de vous retrouver sous-assuré. Les compagnies d’assurance peuvent être particulièrement attentives à ce sujet en cas de vol ou de dommage, et exiger de précises justifications.
En définitive, toute information inexacte sur l’une de ces thématiques doit être corrigée rapidement : non seulement pour protéger vos droits, mais aussi pour éviter des litiges si un sinistre devait survenir. Comme vous allez le voir, la constitution d’un dossier de preuves solide et bien organisé est la clé pour que votre demande de rectification soit prise en compte sans difficulté.