19 septembre 2025

Transmettre un relevé bancaire pour la prise en charge d’un sinistre : règles de prudence

Pourquoi un assureur peut demander un relevé bancaire

Avant d’examiner les méthodes pour protéger votre relevé bancaire, il est utile de comprendre les raisons qui poussent un assureur à réclamer ce type de document. Dans la plupart des cas, il s’agit de s’assurer de la légitimité de la réclamation. Par exemple, lors d’un sinistre automobile important, l’assureur peut souhaiter vérifier différents prélèvements effectués sur votre compte ou le règlement de certaines factures liées au véhicule. De même, dans le cadre d’un sinistre habitation, la compagnie peut exiger des preuves de paiement de votre loyer ou de vos charges, afin de s’assurer que vous êtes bien occupant des lieux sinistrés. Dans ces situations, fournir un court extrait de votre relevé bancaire vient compléter les pièces justificatives habituelles, telles que la facture des travaux ou le devis de réparation.

Par ailleurs, il arrive que l’assureur cherche à vérifier votre identité et à sécuriser le versement de l’indemnisation vers votre compte. Dans certaines affaires, des tentatives de fraude sont détectées, notamment si un tiers essaie d’usurper votre identité pour récupérer l’argent lié à un sinistre. En exigeant un relevé bancaire, l’assureur peut confirmer que le compte indiqué pour l’indemnisation est bien le vôtre et éviter tout risque de redirection frauduleuse des fonds. Ainsi, la demande de ce justificatif vise à la fois à prémunir la compagnie contre un versement injustifié et à protéger l’assuré d’une potentielle escroquerie.

Enfin, dans un nombre limité de cas, le relevé bancaire peut servir à appuyer une plainte ou un dossier contentieux lié au sinistre, par exemple si vous subissez une perte conséquente couverte par une garantie particulière. Pour résoudre le litige ou évaluer précisément le droit à indemnisation, l’assureur a besoin de collecter des preuves irréfutables. Le relevé bancaire, en complément de documents détaillés, peut s’inscrire dans cette volonté de précision. Néanmoins, il est important de noter que l’assureur ne doit pas, sauf situation exceptionnelle, exiger l’intégralité de vos relevés ou exiger une période trop longue. L’objectif reste de vérifier certains éléments clés, pas de s’immiscer dans l’ensemble de vos transactions personnelles.

Vérifier la légitimité de la demande

La première étape consiste à déterminer si la demande de relevé bancaire émane bien de votre compagnie d’assurance ou d’un interlocuteur légitime. Aujourd’hui, il est malheureusement fréquent que des personnes se fassent abuser par un courriel ou un appel téléphonique demandant la communication de coordonnées bancaires ou l’envoi de documents personnels. Ces tentatives de phishing (ou hameçonnage) peuvent imiter à la perfection les logos et le style de votre assureur. Voici donc plusieurs points de vigilance :

  • Vérifier l’expéditeur du courrier ou du courriel : Assurez-vous que l’adresse électronique correspond bien au domaine officiel de la compagnie, et non à une adresse suspecte. Si vous avez le moindre doute, contactez directement votre service client pour confirmer l’authenticité de la demande.
  • Demander un justificatif écrit : Si la requête vous parvient par téléphone, n’hésitez pas à demander un message de confirmation par e-mail ou courrier postal, sur papier à en-tête. Cette preuve vous aidera à vérifier que la demande est officielle.

En cas de doute, ne communiquez aucune information sensible et ne procédez pas à l’envoi de votre relevé. Il vaut mieux valider au préalable la démarche en passant par le site de votre assureur ou en contactant un numéro de téléphone obtenu sur votre contrat ou votre carte verte, plutôt qu’en utilisant un lien transmis par un e-mail inconnu. De cette manière, vous vous protégez de toute escroquerie éventuelle.

Parfois, la demande de relevé bancaire peut provenir d’un courtier ou d’un cabinet d’expertise mandaté par votre assureur. Rien d’alarmant à cela, mais vous devez de la même manière confirmer que ce cabinet est bien missionné sur votre dossier. Ne vous laissez pas impressionner par des relances agressives : conservez la maîtrise de la situation et vérifiez chaque point, car un vrai professionnel comprendra totalement votre prudence.

Les informations sensibles à ne jamais divulguer

Il est essentiel de rappeler que votre relevé bancaire contient plusieurs éléments sensibles, parmi lesquels figurent vos coordonnées bancaires, l’historique de vos transactions, voire des informations sur vos sources de revenus. Or, dans le cadre d’un sinistre, votre assureur n’a pas besoin de connaître l’ensemble de vos dépenses courantes ou de vos virements privés. Il n’est généralement pas nécessaire de produire un relevé complet sur plusieurs mois ; un extrait portant sur la période concernée peut largement suffire. N’hésitez pas à questionner l’assureur sur l’intervalle à fournir : s’il s’agit de prouver un prélèvement précis ou un paiement, limitez-vous à la page ou au relevé mentionnant uniquement l’opération en question.

Par précaution, vous pouvez masquer manuellement ou numériquement certaines informations non pertinentes avant de transmettre votre relevé. Les logiciels de retouche d’image ou les outils d’annotation de fichiers PDF permettent d’appliquer un « voile noir » sur les parties confidentielles. Pour que cette action soit considérée comme sûre, vérifiez que l’information masquée n’est pas simplement cachée « en surface », mais bien supprimée ou rendue illisible (par exemple en transformant le document en image). De cette façon, le destinataire ne peut pas révéler les données masquées en modifiant le fichier.

En outre, certaines informations ne doivent jamais être fournies, même à votre assureur : votre code confidentiel de carte bancaire ou votre mot de passe d’accès à votre espace bancaire en ligne. Si un correspondant vous les réclame, sachez qu’il s’agit sûrement d’une tentative de fraude. Aucune institution légitime ne vous demandera de révéler ces éléments secrets. Même si l’assurance cherche à vérifier la validité d’un prélèvement, elle n’a pas à connaître les détails susceptibles d’être utilisés pour des transactions non autorisées. Cette règle reste incontournable, peu importe la raison invoquée.

Le contexte et les justificatifs connexes

Il est souvent utile de situer l’étape de la transmission d’un relevé bancaire dans le cadre global du sinistre. Quand vous ouvrez un dossier de sinistre, vous devez remplir un constat ou un formulaire déclaratif. Ensuite, l’assureur vous demande diverses pièces justificatives liées à l’événement (factures, photos, témoignages, attestations…). À ce stade, le relevé bancaire peut s’ajouter pour consolider votre dossier, notamment si vous avez déjà réglé certaines dépenses de réparation ou d’intervention (comme le dépannage d’un plombier, pour un dégât des eaux). Votre relevé prouve alors que la dépense a bel et bien été engagée et donne droit à remboursement.

Parfois, la demande de relevé répond à un simple besoin de vérification de coordonnées bancaires : l’assureur souhaite être sûr d’effectuer le versement de l’indemnité sur le bon compte. Dans ce cas, un RIB (Relevé d’Identité Bancaire) peut suffire, plutôt qu’un relevé détaillé de vos transactions. Assurez-vous auprès de votre compagnie si un simple RIB remplit leurs exigences. Souvent, les assureurs n’ont pas besoin de plus d’informations que ce que contient un RIB, c’est-à-dire le numéro de compte, le code banque, le code guichet et le BIC/IBAN. Si votre interlocuteur insiste pour un document plus complet, demandez-lui de justifier clairement pourquoi il requiert l’historique de vos opérations.

Dans tous les cas, prendre le temps d’examiner la requête formulée et de vérifier son adéquation avec votre situation s’avère essentiel. Gardez à l’esprit que vous n’êtes jamais obligé de fournir davantage que ce qui est logiquement nécessaire à l’instruction de votre dossier. Parfois, certains assurés fournissent un relevé entier alors qu’un seul extrait ou un autre justificatif (copie de facture, preuve de paiement d’une prime d’assurance…) aurait suffi. Être sélectif dans la transmission de vos données bancaires reste une sage précaution, tout en facilitant le travail de l’expert ou du gestionnaire d’assurance.

Comment sécuriser au mieux la transmission de votre relevé bancaire

Lorsque vous avez la certitude de la légitimité de la demande et que vous savez précisément quelles informations transmettre, l’étape suivante consiste à déterminer comment envoyer le document. Selon le format souhaité (papier ou numérique), le mode de transmission idéal peut varier. Voici quelques conseils pratiques pour renforcer la sécurité de votre envoi.

Envoi par voie postale

L’envoi papier reste un choix traditionnel pour transmettre un document confidentiel. Dans ce cas, vous pouvez opter pour un courrier recommandé avec accusé de réception. Cela vous assure que la lettre arrivera directement aux mains d’un destinataire identifié (le gestionnaire de votre dossier). Vous conservez par ailleurs la preuve formelle de l’envoi et de la réception. Avant de poster votre pli, vérifiez que vous avez bien masqué les informations superflues sur la copie du relevé et conservez un double pour vos dossiers. Enfin, veillez à utiliser l’adresse postale officielle de votre compagnie. En cas de doute, contactez la plateforme téléphonique pour obtenir la bonne référence.

Envoi par voie électronique

Si l’assureur vous autorise à transmettre les documents par e-mail, veillez à vérifier deux points cruciaux : l’adresse e-mail de destination et la sécurisation de votre propre boîte mail. Avant d’envoyer le document, vous pouvez le transformer en fichier PDF sécurisé et y ajouter un mot de passe. Certains assureurs vous offrent un espace en ligne dédié où vous pouvez déposer vos pièces jointes (souvent appelé « espace assuré »). Cette solution, généralement hébergée sur un site officiel, accentue le niveau de protection. Vous pourriez par exemple déposer votre relevé bancaire dans un espace chiffré, accessible uniquement via un identifiant et un mot de passe. Ainsi, vous limitez les risques d’interception du document lors de son transfert.

Dans la mesure du possible, envoyez toujours votre relevé bancaire en pièce jointe plutôt que dans le corps du message. Cela vous laisse la possibilité de chiffrer le fichier avant l’envoi, réduisant le risque que la pièce ne se retrouve accessible à toute personne ayant accès à la boîte mail du destinataire. Bien sûr, vous pouvez aussi utiliser un service de transfert de fichiers sécurisé, sur lequel vous possédez un contrôle de partage et la possibilité de révoquer l’accès à tout moment. Pour le mot de passe, évitez de l’envoyer dans le même e-mail ou par l’intermédiaire d’un texte trop évident. Un bref appel téléphonique peut être un moyen très sûr de communiquer un code.

Exemples concrets et cas pratiques

Pour bien illustrer la démarche, considérez le cas d’une personne ayant subi des dégradations dans son logement, suite à une inondation. L’assuré a réglé en urgence l’intervention d’un plombier, puis acheté des matériaux pour consolider la zone endommagée. Pour espérer être remboursé, il doit prouver la réalité des dépenses. L’assureur lui réclame alors une copie du relevé bancaire faisant état du paiement. L’assuré peut donc fournir uniquement la section du relevé qui fait apparaître la transaction en lien avec le sinistre. En masquant toutes les autres lignes, il protège sa vie privée et satisfait néanmoins à la requête de l’assureur.

Un autre exemple plus délicat concerne un sinistre suite à un vol de voiture. L’investigation révèle que la victime a effectivement acquis le véhicule deux mois plus tôt. L’assureur demande des preuves d’achat et de paiement. Le relevé bancaire est un moyen de corroborer la facture fournie. Dans ces circonstances, l’assuré fera figurer sur le document uniquement l’opération relative à l’achat, complétée par la facture d’achat du véhicule. Il n’y a nul besoin de communiquer l’intégralité du relevé ni ses dépenses personnelles de la vie courante. Il est parfaitement légitime d’oblitérer les lignes non concernées.

Points clés pour un transfert en toute sécurité

Pour récapituler et vous aider à adopter les bons réflexes, retenez les grands principes suivants :

  1. Assurez-vous de l’authenticité de la demande : Passez par les canaux officiels, vérifiez l’e-mail, l’identité du demandeur et l’adresse postale.
  2. Limitez la transmission aux seules informations indispensables : Masquez, floutez ou supprimez les transactions qui ne concernent pas la preuve exigée.
  3. Privilégiez des canaux de communication sécurisés : Courrier recommandé ou espace en ligne chiffré. Chiffrez le document si vous l’envoyez par e-mail, et communiquez un mot de passe par un autre canal.
  4. Ne divulguez jamais vos codes secrets : Ni code PIN, ni mot de passe bancaire. Aucune institution sérieuse n’exigera ces informations.
  5. Conservez une copie des échanges : Gardez chaque pièce transmise pour pouvoir justifier à tout moment de la nature du document envoyé.

Ces réflexes s’inscrivent dans une démarche de prudence logique lorsqu’il s’agit de vos données financières. Ils sont d’autant plus importants qu’une seule fuite d’information peut vous coûter cher. Selon une étude récente, la moyenne des sommes dérobées lors d’usurpation d’identité liée à un relevé bancaire s’élève à plusieurs milliers d’euros. Il ne s’agit pas de vous alarmer, mais de souligner la nécessité d’agir avec discernement.

Comment dialoguer efficacement avec votre assureur

La question de la transmission d’un relevé bancaire peut parfois se révéler délicate. Certains assurés, par crainte ou par méfiance, se braquent et refusent de partager tout élément financier. Or, la clé pour un déblocage rapide de la situation consiste souvent en un dialogue ouvert et constructif. Expliquez clairement pourquoi vous hésitez à transmettre votre relevé, posez vos questions de manière directe, mais polie. Un gestionnaire d’assurance professionnel devrait être en mesure d’apporter des réponses transparentes : préciser l’usage qui sera fait du document, la durée de conservation légale, ou encore les mesures de protection mises en place en interne.

Souvent, l’assureur peut accepter des solutions alternatives lorsque celles-ci permettent de prouver l’élément recherché. Par exemple, si la compagnie d’assurance souhaite vérifier la prime effectivement payée, vous pouvez fournir une capture d’écran de votre compte bancaire recadrée autour de la transaction, au lieu de tout un relevé. En cas de besoin, n’hésitez pas à demander un écrit qui spécifie les éléments exacts attendus. Cela vous protège, car vous saurez précisément ce qui est indispensable à la bonne instruction de votre dossier, et vous pourrez ensuite prendre le soin de masquer le reste.

Limiter la durée de conservation de vos documents

Lorsque vous transmettez un relevé bancaire, vérifiez également la politique de confidentialité de l’assureur. En principe, la compagnie s’engage à respecter les règles du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et à conserver votre document uniquement le temps nécessaire au traitement du dossier, puis à le supprimer ou à l’archiver de manière sécurisée. Vous êtes en droit de vous enquérir auprès du responsable du traitement des données à propos de la durée de conservation. Une telle diligence vous permet de garder le contrôle sur la diffusion de vos informations. Si l’assureur prévoit un stockage prolongé sans raison légitime (par exemple cinq ans au-delà du sinistre, alors que la durée de prescription légale est plus courte), n’hésitez pas à lui adresser une demande écrite de suppression anticipée.

Conformément à vos droits, vous pouvez également exiger une rectification si vous constatez un écart dans les informations conservées à votre sujet. Gardez en tête que le RGPD oblige les organismes à vous répondre dans un délai raisonnable, et qu’un refus injustifié ou une absence de réponse pourrait faire l’objet d’un signalement auprès de l’autorité compétente. Dans la pratique, les compagnies d’assurance bien structurées ont déjà mis en place des processus internes pour traiter ces demandes rapidement, afin de respecter les dispositions relatives à la protection des données.

L’importance de la vigilance face à la fraude

Dans un monde de plus en plus connecté, il est devenu presque banal d’envoyer par e-mail des documents sensibles. Pourtant, les menaces de fraude numérique se sont également multipliées. Les tentatives d’hameçonnage ou de phishing ne concernent pas uniquement les sites bancaires : tout secteur, y compris l’assurance, peut être utilisé comme prétexte pour tromper les consommateurs. Les arnaqueurs ciblent souvent des personnes en situation de vulnérabilité (victimes d’un sinistre, par exemple), qui peuvent être prêtes à divulguer leurs informations sans vérifier l’identité du requérant. Restez donc en alerte et utilisez systématiquement les précautions expliquées plus haut.

Un point auquel on ne pense pas toujours : la fraude ne vise pas seulement à obtenir votre argent, mais aussi vos données personnelles que l’escroc pourra revendre ou utiliser pour souscrire d’autres services à votre nom. Les relevés bancaires sont particulièrement prisés, car ils donnent un aperçu de vos habitudes de consommation et peuvent faciliter la création de faux justificatifs d’identité. En limitant la divulgation de ces informations, vous réduisez d’autant plus les risques de vous faire usurper. La preuve de votre vigilance rassurera aussi votre assureur, qui appréciera dès lors de collaborer avec un assuré soucieux de respecter la confidentialité de son dossier.

Données chiffrées et conseils pratiques

Sachez qu’environ 15 % des litiges bancaires concernent des contestations de paiement liées à une divulgation d’informations trop large. Ce chiffre montre à quel point votre relevé bancaire est un document sensible. Parallèlement, près de 60 % des enquêtes internes menées par les assurances sur des dossiers de sinistre indiquent que les justificatifs ne sont pas toujours bien ciblés au regard des pièces réellement nécessaires. Il y a donc un ajustement à opérer entre la volonté d’assurer un suivi fiable des dossiers et la nécessité de protéger la vie privée de l’assuré. Un équilibre est possible, à condition qu’assureurs et assurés y mettent conjointement du leur. N’oubliez pas que vous avez la légitimité de poser toutes les questions qui vous viennent à l’esprit. Vous êtes chez vous, dans votre dossier !

Vous pouvez également demander à l’assureur s’il dispose d’un expert ou d’un gestionnaire dédié à la confidentialité et à la sécurité des données. Certaines compagnies d’assurance de grande taille emploient un délégué à la protection des données, chargé de répondre précisément à ces questions. En faisant valoir votre droit d’information, vous obtenez alors les coordonnées de ce professionnel, ce qui vous permet de clarifier tout malentendu sur la nécessité du relevé bancaire. Vous pouvez également vérifier plus en détail comment vos données seront traitées et stockées dans les systèmes informatiques de la compagnie.

Derniers conseils pour sécuriser l’envoi

Envisagez la possibilité de demander un accusé de réception à votre assureur, qu’il s’agisse d’un envoi en recommandé ou d’un téléversement sur un espace sécurisé. Cette confirmation est à la fois une preuve et une tranquillité d’esprit : vous saurez que votre relevé bancaire est arrivé à bon port. Ensuite, conservez-vous aussi une copie de ce relevé dans un dossier confidentiel, avec une note sur l’objet et la date de l’envoi. En cas de litige, vous pourrez montrer que vous avez bien fourni l’information réclamée dans les délais impartis.

Enfin, si votre dossier de sinistre nécessite un certain nombre d’échanges sur plusieurs semaines, veillez à chaque fois à faire référence au dossier ou au numéro de sinistre dans l’objet de vos e-mails ou courriers. De cette manière, vous limitez les risques de confusion, et vous vous assurez que vos pièces justificatives ne seront pas dispersées. L’objectif final est de faire valider votre indemnisation dans de bonnes conditions, sans que cette formalité ne devienne source d’inquiétude ou de retard. Une bonne collaboration avec votre assureur est possible : vous apportez les preuves nécessaires de manière organisée et sécurisée, et lui valide votre indemnisation plus rapidement.

Pour ceux qui se sentent plus sereins en disposant de soutiens complémentaires, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel du domaine juridique, comme un avocat spécialisé en droit des assurances ou un défenseur des droits du consommateur. Parfois, un simple rendez-vous de quarantaine de minutes suffit pour clarifier des points de tension et garantir le respect mutuel des obligations. Vous pouvez également consulter les ressources officielles mises à disposition par votre compagnie d’assurance : il arrive qu’un guide détaillé explique les modalités d’envoi de justificatifs, afin de rassurer l’assuré et de rappeler ses droits. Il n’est pas rare non plus de trouver un système de questions/réponses sur le site de l’assureur, indiquant précisément quel document transmettre et sous quel format.

Pour résumer, le fait de transmettre un relevé bancaire pour la prise en charge d’un sinistre demande un peu de vigilance, mais la démarche peut rester tout à fait fluide si vous suivez les règles de prudence évoquées. Assurez-vous de bien comprendre l’objectif de la demande, limitez la transmission aux seules données pertinentes, et sécurisez l’envoi en utilisant des canaux adaptés. Vous aurez ainsi toutes les cartes en main pour mener à bien vos formalités, obtenir rapidement votre indemnisation et protéger efficacement vos informations personnelles.

De mon côté, je reste convaincue que la transparence et la bienveillance sont la clé d’une bonne relation entre un assuré et son assurance. Savoir expliquer ce qui nous gêne ou nous inquiète ne nuit jamais ; au contraire, cela peut débloquer des situations de manière constructive. Si votre assureur exige un relevé bancaire au cours du traitement de votre sinistre, retenez qu’il s’agit généralement d’une procédure standard permettant de vérifier certaines dépenses, de s’assurer de l’identité du bénéficiaire ou de confirmer la détention du compte à créditer. Tant que vous agissez avec prudence et que vous veillez à votre confidentialité, vous n’avez aucune raison de craindre cette formalité administrative. Restez maître de vos informations, tout en avançant dans la gestion de votre dossier, et votre indemnisation pourra être versée au plus tôt, sans nuage à l’horizon.

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